Vancouver, C.-B. -- En vertu d’un nouveau partenariat créé entre l’Institut de recherche Terry Fox (IRTF) et les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), une équipe multidisciplinaire de chercheurs pourra œuvrer à faire progresser le très nécessaire dépistage précoce du cancer du sein à haut risque, tout en découvrant de nouveaux traitements pour cette maladie incurable à ce jour.
Pour la première fois, l’Institut du Cancer (IC) des IRSC cofinancera l’une des prestigieuses subventions de projets de l’IRTF dans le cadre du programme Nouvelles Frontières, à hauteur de 1,1 million de dollars en financement de contrepartie au cours des quatre prochaines années. Ces fonds permettront à la Dre Rama Khokha, chercheuse au Princess Margaret Cancer Centre, de diriger un des deux nouveaux projets subventionnés dans le cadre du programme cette année.
« Nous sommes ravis de pouvoir compter sur l’IC en tant que partenaire de financement du programme de recherche phare de l’IRTF, qui est reconnu pour appuyer la meilleure recherche collaborative en oncologie au pays. Non seulement ce financement rendra-t-il possible un nouveau programme, mais il fournit à une équipe extraordinaire les fonds supplémentaires nécessaires dans un domaine d’importance croissante, soit le dépistage précoce du cancer et la découverte de meilleurs traitements pour les patients », déclare le président et directeur scientifique de l’IRTF, Jim Woodgett.
« À l’Institut du Cancer des IRSC, nous sommes très heureux de ce partenariat avec l’IRTF pour le financement de ce projet exceptionnel qui a pour but de découvrir de nouvelles approches d’interception précoce du cancer du sein à haut risque, explique le Dr Fei-Fei Liu, directeur scientifique de l’Institut du cancer des IRSC. Les résultats de cette recherche novatrice devraient mener à une stratégie de prévention de cette maladie, ce qui permettra d’améliorer le pronostic des patients, non seulement au Canada, mais aussi partout dans le monde. »
Grâce à un financement global de 2,2 millions de dollars, la Dre Khokha et son équipe emploieront une approche à plusieurs volets pour atteindre leurs objectifs, qui consistent à intercepter la maladie à un stade plus précoce et à intervenir par des traitements qui sont moins effractifs et mieux tolérés. Ils espèrent mettre au point des options de prévention primaire fondées sur la précision.
« Notre équipe est très reconnaissante à l’IRTF et aux IRSC pour leur appui. Le financement accordé dans le cadre du programme de subvention de projets contribue à regrouper les travaux des membres de notre équipe pour leur donner la cohésion d’un programme structuré et un but commun », déclare la Dre Khokha. Forts de leur expérience approfondie de plusieurs domaines de la biologie, les chercheurs appliqueront une approche multi-omique, étudiant directement des cellules provenant d’une variété de tissus cliniquement bien définis comme étant à haut risque afin de déterminer leurs profils épigénomique, transcriptomique, protéomique et métabolomique.
Ils travailleront sur des caractéristiques qui sont uniques à un haut risque de cancer du sein. Pour ce faire, ils s’efforceront de définir les précurseurs d’hétérogénéité du cancer et des cellules épithéliales, d’affiner les cibles thérapeutiques métaboliques par l’analyse fonctionnelle, de définir les réponses aux dommages à l’ADN déterminées par les lignées cellulaires du sein ainsi que d’établir une cartographie orientée de la division cellulaire et de la différenciation cellulaire.
« Nous nous concentrerons sur la découverte d’options d’interception ou de prévention à un stade plus précoce en étudiant les mécanismes qui se dérèglent et qui sont endommagés dans les premiers stades du processus tumorigène afin de prévenir l’apparition du cancer ou, si ce n’est pas possible, de coopter ces mécanismes altérés pour traiter les patientes et les patients de façon plus ciblée », explique le Dr Shane Harding, co-investigateur et membre émérite du Réseau universitaire de santé (UHN). Des travaux de recherche précédents ont permis d’identifier les déterminants de la dynamique des cellules mammaires et ont donné lieu à deux essais cliniques en matière de prévention.
Leur approche transformera la compréhension collective de la biologie du sein et « favorisera son application clinique par des stratégies d’intervention auprès des patientes et des patients ayant un risque élevé de souffrir d’un cancer du sein avancé incurable », affirme la Dre Khokha, reconnaissant que l’interception précoce est difficile, mais non impossible. Les personnes présentant un haut risque de cancer du sein peuvent avoir un facteur héréditaire de la maladie; elles peuvent aussi porter des mutations génétiques, dont celles du gène BRCA1 ou du gène BRCA2, ou avoir des seins denses ou, encore, avoir une prédisposition à la maladie (p. ex. le syndrome de Li Fraumeni).
« Nous comprenons que les patients puissent se sentir isolés par leur maladie, mais nous tenons à leur dire qu’ils ne sont pas seuls. Il y a des équipes qui se penchent sur cette question de façon très ciblée et qui ont à cœur de faire changer les choses. »
C’est l’une des cinq subventions de projets annoncées par l’IRTF dans le cadre de son concours de 2022, sans compter deux nouveaux projets de programmes et trois renouvellements accordés, pour un investissement total de 22,3 millions de dollars, incluant le soutien de partenaires.
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À PROPOS DE L'INSTITUT DE RECHERCHE TERRY FOX
Fondé en 2007, l’IRTF investit dans des équipes et des partenariats de recherche collaborative sur le cancer de classe mondiale. Avec ses partenaires de recherche et de financement, l'IRTF s'efforce d'inspirer la transformation de la recherche sur le cancer dans ce pays en réunissant les principales organisations de recherche et de traitement du cancer au Canada et en leur donnant les moyens d'agir dans le cadre du Réseau des centres d’oncologie du Marathon de l’espoir. www.tfri.ca; www.marathonofhopecancercentres.ca